Le Lion de l’Atlas
Le Lion de l’Atlas (Panthera leo leo), également appelé Lion de barbarie ou Lion de Nubie, est une sous-espèce de lion, aujourd’hui éteinte à l’état sauvage. Il régnait autrefois sur toute l’Afrique du Nord. Le dernier spécimen sauvage fut vraisemblablement abattu en 1942 à Taddert à 50 Km des Ait Ben Haddou (versant nord du Tizi n’Tichka).
L’ours de l’Atlas et le léopard de Barbarie, les deux autres principaux prédateurs d’Afrique du Nord, sont désormais, respectivement, disparus et près de l’extinction.
Il est caractérisé par une crinière beaucoup plus volumineuse que celle de ses cousins africains, très sombre voire noire et allant jusqu’au milieu du ventre.
Contrairement aux autres sous-espèces de lions, le lion de l’Atlas ne vit pas en groupe de plus de deux ou trois membres adultes. Le mâle participait donc également à la chasse. Vivant principalement dans les montagnes du massif de l’Atlas, ces lions sont plus robustes et beaucoup plus massifs que les autres sous-espèces de lions, atteignant facilement les 200 à 280 kg.
Le nom scientifique Panthera leo leo désigne à présent le Lion d’Afrique.
Histoire
Les Romains utilisaient des lions de Barbarie dans leurs amphithéâtres pour les combats de gladiateurs. Au Moyen Âge, les lions conservés dans la ménagerie de la Tour de Londres étaient des lions de Barbarie, preuve apportée par des tests ADN sur les deux crânes bien conservés dans la tour en 19374. Les crânes ont été datés par le radiocarbone de 1280 à 1385 AD et AD 1420-1480. Dr Nobuyuki Yamaguchi de la Wildlife Conservation Unit (Unité de conservation de la faune) à l’Université d’Oxford, a indiqué que la croissance des civilisations le long du Nil et dans la péninsule du Sinaï au début du IIe millénaire av. J.-C., avait ainsi isolé les populations de lions. Jusqu’à il y a environ 100 ans, le lion a survécu à l’état sauvage au nord-ouest de l’Afrique, zone correspondant aux pays de l’Algérie, la Tunisie, et du Maroc.
Lions de Barbarie en captivité et descendants
Bien que l’espèce soit considérée comme éteinte à l’état sauvage, quelques spécimens, environ 90 (principalement descendants des lions de la ménagerie royale de Rabat au Maroc) sont encore conservés dans certains parcs zoologiques, comme ceux de Rabat où subsistent 35 spécimens5,6(le Jardin zoologique de Rabat détient le plus de lions de l’Atlas dans le monde), ou ceux du Port Lympne Wild Animal Park au Royaume-Uni, de Madrid, du Parc zoologique des Sables-d’Olonne… Tous ces derniers lions de l’Atlas pourraient être des « hybrides » comptant peut-être des lions d’Afrique (sub-saharienne) parmi leurs ascendants.